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Rose, muguet, jasmin, lilas, violette, magnolia, lilas… Au printemps, une farandole de doux parfums envahit nos jardins et nos champs. Mais comment et pourquoi les fleurs produisent de telles odeurs le plus souvent agréables, parfois moins ? Et pourquoi certaines sentent meilleur ou plus fort que d’autres ?
Les odeurs émises par les fleurs servent à diverses fonctions. Elles peuvent être déclenchées en réponse à des conditions stressantes telles qu’une température élevée ou une sécheresse. De plus, ces odeurs permettent aux plantes de communiquer entre elles, et certaines sont émises pour repousser les insectes phytophages qui les attaquent.
Cependant, la fonction principale connue de l’odeur des fleurs est d’attirer les insectes pollinisateurs.

Les fleurs sentent bon pour… assurer la pollinisation

Les fleurs ont développé diverses stratégies pour assurer leur reproduction, notamment en attirant les insectes grâce à leur parfum. La pollinisation, processus essentiel à la reproduction des fleurs, est réalisée par les insectes qui, attirés par le parfum, se nourrissent du nectar produit par les fleurs. Pour garantir que les insectes transportent efficacement le pollen, les fleurs ont évolué pour présenter une forme qui oblige les insectes à pénétrer à l’intérieur pour accéder au nectar. Ainsi, en se nourrissant, les insectes se couvrent de pollen, favorisant le transfert de pollen d’une fleur à l’autre.

Les papillons de nuit se distinguent comme les champions toutes catégories de l’odorat, ayant la capacité de détecter une fleur odorante jusqu’à plusieurs centaines de mètres. Certains types de fleurs, à l’instar de l’orchidée-abeille Ophrys apifera, adoptent une stratégie encore plus élaborée en imitant les odeurs des phéromones des insectes femelles pour attirer les mâles.

Environ 15 % des fleurs ne dépendent pas des insectes pour la pollinisation, mais sont plutôt pollinisées par le vent, comme c’est le cas des graminées. Alors souligne-t-on que ces fleurs sont généralement de petite taille, peu colorées et dégagent peu d’odeur.

Mais pourquoi certaines fleurs sentent-elles plus que d’autres ?

La variation d’intensité olfactive entre différentes fleurs s’explique principalement par la quantité de composés organiques volatils (COV) qu’elles émettent. Par exemple, les campanules, bien que dégageant une agréable odeur, n’ont pas une concentration olfactive très élevée, tandis que le jasmin produit une fragrance florale intense qui peut être perçue à plusieurs mètres.

Il est également important de noter que l’intensité de l’odeur n’est pas toujours synonyme d’odeur agréable. Certains arums, par exemple, émettent une odeur de viande avariée pour attirer des insectes saprophages, tels que les mouches à viande. De plus, l’heure de la journée peut influencer l’intensité de l’odeur, avec des fleurs comme le compagnon blanc, le jasmin ou le chèvrefeuille qui s’épanouissent la nuit, intensifiant leur parfum au crépuscule, car ils sont pollinisés par des papillons nocturnes.

Enfin, certaines variétés de roses, résultant de croisements artificiels, présentent des parfums particulièrement prononcés. Par exemple, la rose Roseraie de l’Hay diffuse des notes de miel et de girofle, tandis que la rose The Pilgrim dégage des senteurs de salade de fruits, de citronnelle et des notes musquées très appréciées par les parfumeurs.

A contrario, la douce fragrance des fleurs que l’on perçoit en tant qu’humains n’est pas toujours ce que sentent les autres espèces animales… et c’est bien le but des fleurs ! Elles ont développé un système de défense efficace. Certaines fleurs se protègent des herbivores et les molécules qu’elles produisent ont vocation à repousser certains animaux. Selon une étude parue le 30 juin 2017, les arbres communiquent entre eux grâce à des odeurs qui ne nous sont pas perceptibles. Ainsi, un arbre victime de la gourmandise d’une girafe produira une odeur pour prévenir les arbres aux alentours d’essaimer une toxine afin de repousser l’envahisseur.

Enfin, l’odeur très forte des plantes aromatiques sert à attirer les insectes pollinisateurs mais aussi à se protéger des maladies ou à survivre dans des conditions climatiques difficiles.

Quels insectes pour quelles plantes ?

Les fleurs déploient des tactiques olfactives sophistiquées pour attirer des insectes pollinisateurs spécifiques, révélant ainsi leur ingéniosité évolutive. Par exemple, la glycine, avec son parfum envoûtant, charme les abeilles et les bourdons, déployant ses grappes dès les premiers jours du printemps. Les roses, libérant leur fragrance vers midi, ciblent les abeilles en exploitant leur activité maximale à ce moment de la journée, grâce à leurs poils attractifs. En revanche, le chèvrefeuille devient intensément odorant la nuit pour séduire les papillons nocturnes, tandis que les pétunias axillaris attirent les insectes pollinisateurs grâce aux rayons UV captés par leurs fleurs blanches pendant la journée. Enfin, certaines fleurs tropicales, comme la Rafflesia Arnoldii, l’Hydnora Africana et l’Amorphophallus Titanum, émettent des odeurs repoussantes pour assurer leur pollinisation par des mouches, rendant improbable leur utilisation dans un bouquet décoratif.

Le saviez-vous ?
En plus de leur rôle dans l’industrie des arômes, des cosmétiques et des parfums, les composés organiques volatils (COV) émis par les fleurs ont également un impact sur le climat. Ces COV agissent comme des noyaux de condensation autour desquels se forment des gouttelettes d’eau, contribuant à la formation de nuages. Par conséquent, les odeurs des fleurs favorisent l’arrivée de la pluie, ce qui est bénéfique pour elles.

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